Il est important d’optimiser les conditions d’une transition hôpital-domicile limitant les risques liés à la pathologie, au vécu familial de la durée souvent longue de l’hospitalisation et aux conséquences de l’initiation difficile des interrelations parents-enfant. Ces risques concernent les mères et les familles avec des risques de dépression et de stress post traumatique mais aussi les enfants avec des risques élevés de ré hospitalisation.
La revue systématique de la littérature effectuée pour établir les recommandations souligne l’importance d’une implication précoce et progressive des familles favorisée par les cohabitations prolongées des parents avec leur nouveau-né. L’évaluation du niveau de préparation à la transition vers le domicile est à faire conjointement par les soignants et la famille. Elle s’appuie sur une évaluation individualisée, participative, centrée sur la famille et valorisante des compétences du nouveau-né prenant en compte la maturité cardio-respiratoire et le soutien à l’alimentation. Elle s’appuie aussi sur une observation partagée de l’évolution vers l’autonomisation et la prise de confiance des familles pour fournir les aides médico-psycho-sociales nécessaires avant et après la sortie.
Le suivi doit être organisé, coordonné avec une transmission maîtrisée de l’information. Il peut s’appuyer sur différents outils, sur les programmes d’intervention pré et post-hospitalier, sur l’hospitalisation à domicile, les réseaux de soins, de professionnels de santé et de support social disponible au plus proche des familles.
Les recommandations effectuées par le Groupe de Réflexion et d’Evaluation de l’Environnement du Nouveau-né de la Société Française de Néonatologie présentées concernent à la fois des principes généraux et des outils pratiques….