Archive pour mai 2021
Mise à jour des recommandations liées à la pratique de l’IVG médicamenteuse
« Dans une lettre du 22 septembre 2020, le ministre des Solidarités et de la Santé a saisi la HAS afin que soit examinée la révision du protocole de l’IVG médicamenteuse, que ce soit en ville ou en établissement de santé, jusqu’à 9 SA, en prenant en compte leurs spécificités respectives. » L’objectif de cette actualisation est, à terme, de permettre l’IVG médicamenteuse en ville à 9SA.
L’actualisation porte, en grande partie, sur la stratégie médicamenteuse à adopter selon le terme (< 7SA ou entre 7 et 9SA) et l’intégration de la téléconsultation. La séquence des consultations reste quant à elle inchangée. Il est rappelé l’opportunité de proposer un dépistage des infections sexuellement transmissibles au cours de la deuxième consultation et d’aborder précocement la contraception ultérieure.
Résultats de l’enquête EPIPAGE 2 – à 5 ans 1/2
L’enquête EPIPAGE s’intéresse au devenir des enfants nés prématurément avant 35SA par suivi de cohorte. Sur 4441 enfants inclus à la naissance, le devenir de 3083 enfants a été interrogé.
Les enfants ont aujourd’hui atteint l’âge de cinq ans et demi. « L’âge de 5 ans et demi correspond à un moment clé du développement de l’enfant permettant notamment le diagnostic de difficultés d’apprentissage et l’étude des compétences cognitives qui avant cet âge sont beaucoup plus difficiles », souligne Pierre-Yves Ancel, service de santé publique et médecine sociale de l’hôpital Cochin AP-HP (Unité CIC mère enfant), responsable de l’équipe EPOPé.
L’équipe constate que 35% des extrêmes prématurés et 45% des grands prématurés auront un développement proche de la normale. Ces enfants nécessitent cependant un suivi pluridisciplinaire pour la prise en charge de leurs difficultés dans les domaines moteur, sensoriel, cognitif et du comportement. En effet, 28% des 24-26 semaines, 19% des 27-31 semaines et 12% des 32-34 semaines, présentent des troubles sévères ou modérées du neurodéveloppement. Ceux-ci sont plus fréquents dans les familles avec un faible niveau socio-économique. Par ailleurs, plus la prématurité est grande, plus la scolarité doit être adaptée. Ainsi, 27% des extrêmes prématurés ont besoin d’une assistance à l’école
La fréquence de ces difficultés confortent le rôle prépondérant des réseaux de suivi permettant un repérage et un accompagnement précoce des enfants. Cet accompagnement représente également un soutien non négligeable pour les parents qui se montrent très inquiets à l’égard du développement de leur enfant.
La cohorte sera à nouveau interrogée à l’âge de 10 ans.